Amélie et Léon nous ont retrouvé à notre auberge, nous avons vidé nos sacs et nous pouvons partir prendre le bus après un ravitaillement au combini. Le bus nous dépose à la 5ème station de Kawaguchiko, à près de 2300 mètres d'altitude. Le temps est plutôt couvert et l'esplanade est envahie de groupes, se préparant à l'ascension pour certains, simples visiteurs bien habillés pour d'autres.


Après s'être acquittés d'une taxe de protection de l'environnement nous pouvons accrocher à nos sac une insigne en bois odorant gravée d'une divinité. Et nous voilà partis sur le sentier, avec pour objectif notre refuge situé au niveau de la 8ème station, à 3200 mètres d'altitude. Nous marchons les uns derrière les autres sur un sol volcanique rougeâtre où se détachent des plantes d'un vert vif. L'ambiance est tout à fait saisissante !


Nous faisons bientôt une pause pour le déjeuner. Nous reprenons la marche, pas après pas. Il y a beaucoup de monde sur le sentier, et le chemin est étroit. Pour ne rien gâcher, une pluie se met à tomber par intermittence lorsque nous traversons la brume. Le sentier devient plus ardu à mesure que nous approchons de la 8ème station. Nous voyons un homme être rapatrié sur un véhicule à chenille qui emprunte un chemin parallèle. Nous multiplions les pauses jusqu'à arriver enfin au refuge Hakuun-So (Nuage Blanc).


Grand bazar quand nous entrons, bien trempés. Une employée essaye d'essuyer notre raincover pendant que dans le même temps nous devons délacer nos chaussures boueuses et effectuer le paiement au milieu de beaucoup d'autres randonneurs pressés de se mettre à l'abri. Surtout ne pas mouiller les tatamis ! Nous arrivons à nous extraire de ce pêle-mêle pour nous installer à l'étage dans une pièce basse de plafond. Des sacs de couchages sont étendus les uns à côté des autres, on nous indique les nôtres et nous accrochons nos affaires juste au dessus, à un crochet fiché dans la poutre. Le confort promet d'être spartiate !


A peine installés on nous ordonne d'aller prendre le dîner dans la salle à manger. Il est à peine l'heure du goûter pour nous, mais nous avalons notre curry arrosé de thé chaud sans rechigner. On nous confie également le bento pour le petit déjeuner de demain. Nous voilà plus réchauffés que pendant l'ascension ! Nous en profitons pour jeter un coup d'oeil dehors, le rideau de brume se déchirant parfois, laissant voir un peu de la vallée.


Quand nous remontons à l'étage certains dorment déjà, en prévision du réveil du lendemain pour le lever du soleil. Chacun rejoint son sac de couchage et nous essayons de faire de même, malgré les ronflements, et notre respiration qui peine à trouver suffisamment d'oxygène....