Une journée pluvieuse est annoncée, nous renonçons à la balade initialement prévue pour faire plutôt une grande journée de visite, armés d'un parapluie chacun.


Nous commençons par le château Ninjo-jo, dont l'édifice principal a été détruit mais il subsiste encore l'enceinte, les jardins et surtout le somptueux palais Ninomaru. Nous en visitons les pièces dont les panneaux coulissants sont peints de merveilleux paysages, sur un fond d'or. On y trouve des pins, des grues, des canards, des tigres féroces, des pivoines... Nous circulons sur un parquet dit "rossignol" qui grince presque melodieusement sous nos pas.


Nous visitons ensuite les jardins, où les pins impeccablement taillés sont plantés près d'un étang délimité par de gros blocs rocheux. Nous entrons ensuite dans l'enceinte intérieure plantée d'érables puis repassons au dessus des douves pour arriver dans un autre jardin. Il pleut fort, et nous pataugeons dans les flaques. Nous faisons une pause à l'abri pour acheter de jolies cartes postales des peintures murales.


Nous repartons en bus jusqu'au Daitoku-ji, un grand complexe de temples zen. L'entrée dans les jardins est malheureusement payante, nous nous contentons d'un tour à l'extérieur accompagnés par les croassements des corbeaux sous la pluie.


Nous achetons des bentos à emporter au supermarché, que nous grignotons assis sur un rebord de béton, face à un bâtiment du temple. Nous repartons ensuite en bus jusqu'au sanctuaire shintoiste Shimogamo-jinja. Des jeunes femmes en yukata accrochent de petits visages en bois customisés sur des supports qui débordent d'effigies. Nous flanons dans les allées ombragées encadrées par des ruisseaux. Près du temple central les visiteurs révèlent leur destin en trempant des papiers dans l'eau fraîche.


Après cette jolie visite animée nous nous rendons à notre destination finale, le Ginkaku-ji, aussi appelé Pavillon d'Argent car le but initial de son constructeur était de le couvrir de ce précieux métal. Les jardins sont superbes, et intègrent la végétation de la colline à leur composition. Un jardin sec à l'entrée comporte un curieux tas de sable, très imposant, symbolisant une montagne. Nous nous promenons au milieu des mousses sur le sentier qui surplombe le temple. Des groupes d'écoliers coiffés d'un chapeau jaune prennent des photos à grand renfort d'exclamations.


Nous quittons la foule pour rentrer par la promenade de la philosophie qui longe une petite rivière. Nous nous arrêtons dans un magasin de second hand, où Guillaume trouve miraculeusement des geta à sa taille !

Le restaurant de ramen où nous voulions aller est fermé, nous retournons dans la petite épicerie pour acheter de quoi compléter le dîner et rentrons à l'auberge cuisiner nos yaki-soba.